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Pen Duick II de retour sur la Transat anglaise avec Loïck Peyron

Même si l’aventure a tourné court, l’aventure de Loïck Peyron dans The Transat sur le mythique Pen Duick II était un geste magnifique. Hommage à Éric Tabarly qui a fait de la France le pays de la course au large, coup de chapeau à une victoire surprise en 1964 au dépens d’une communauté alors complètement anglo-saxonne et retour dans le temps pour célébrer un bien joli bateau qui préfigurait le sens marin de Tabarly. Pen Duick II est une extrapolation des Tarann dessinés et construits par Gilles Constantini à La Trinité-sur-Mer. Constantini était un passionné de technique, un précurseur qui se lança dans la fabrication de voiliers à déplacement léger. Éric s’entraîna sur un Tarann alors que Constantini construisait Pen Duick II, un bateau doté d’une carène à bouchain et fait d’une fine peau de contreplaqué. Le bateau de 13,60 m ne pèse que 6,5 t pour un lest de 3 t. Sa voilure divisée facile la tâche d’un navigateur solitaire. Le bateau a été complètement restauré en 1994 par l’École nationale de voile.

Loïck est parti sans aide électronique, en naviguant à l’ancienne. Il a eu tout le temps voulu pour mesurer la frustration que génère une navigation à l’aveugle sans information météorologique. «J’avais un objectif principal qui était d’abord de respecter le bateau et de le ramener à bon port. Quand la cadène s’est arrachée à l’avant, je me suis dit que c’était peut-être un signe. Je n’avais aucune information météo mais on vient de me dire que ça avait été dantesque après. Je l’ai bien vu car tout ce que je n’ai pas pris dans le nez, je l’ai pris dans les fesses en rentrant. Donc continuer aurait été un peu trop casse-gueule». Pen Duick II se remettra facilement de cette cavalcade tandis que le skipper prépare le second volet de l’histoire à bord d’un sistership du trimaran de Mike Birch pour la prochaine Route du Rhum.

Sources : Le Télégramme et Wikipédia